Texte de Xmaster.
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Un cassette vidéo arrive à la maison.
Ce lundi soir, après le difficile week-end qu'ils viennent de vivre, mais dont ils n'ont pas reparlé, trop choquée par ses souvenirs et ce qu'elle a osé commettre pour Béatrice, et trop déçu par l'attitude de gamine de son épouse pour Richard, Celui-ci est déjà rentré du travail lorsque sa femme arrive. Comme très souvent, elle va à la boîte aux lettres et relève le courrier. Une enveloppe volumineuse l'intrigue, surtout qu'elle ne comporte ni timbre ni adresse. En revenant dans la cuisine, son mari qui sort de la salle de bain lui demande :
- Du courrier ou de la publicité ?
- De la pub, et une enveloppe...
Posant le tas de prospectus sur la table de la cuisine, l'épouse garde l'enveloppe en main et va s'asseoir pour l'ouvrir. Elle contient une cassette vidéo et une page de cahier pliée en quatre. La peur au ventre, Béatrice pose la cassette alors que son mari entre dans la pièce et voit la tête déconfite qu'arbore son épouse, puis elle déplie le papier. Richard s'approche pour venir lire par-dessus l'épaule de sa femme, il écarquille les yeux de plus en plus en lisant les mots qui sont inscrit : "J'ai besoin de dix mille euros, je peux te vendre l'originale pour ce prix. Sinon, je pourrais toujours le vendre à une maison d'édition de porno amateur. Il serait dommage que tes enfants, tes frères et sœurs, ou tes parents se rendent compte de tes merveilleux talents d'actrice. Si tu es acheteuse, laisses un torchon rouge, demain dans la journée, à la fenêtre de ta maison. "
- Mais qu'est ce que c'est que ce bordel ? commence à crier son mari.
- Ils ont du faire un film...
- Mais je vais aller porter plainte moi !
- Attends chéri... Et s'ils envoient la cassette à maman ou à mon frère ?
- Tu ne veux tout de même pas payer une telle somme !
A ce moment, le portable de Béatrice fait entendre sa sonnerie si particulière, elle se lève et va chercher l'appareil dans son sac à main, elle prend la ligne et entend :
- Au fait, ton fils fait sa terminal au lycée Saint Exupéry, c'est bien ça ?
- Heu... Oui... pourquoi ?
- Tu aimerais toi que ses potes trouvent une cassette avec marqué dessus : la mère de Franck Dubreuil, nouvelle star du porno ?
- Mais vous êtes fous !
- Réfléchis avant de prendre la seule bonne décision possible pour toi...
Le correspondant raccroche en laissant la femme dans un état de stupeur incroyable. Une minute passe dans un silence de mort, puis elle se met à pleurer et finie par balbutier :
- il dit... Il va... Distribuer des copies... A la sortie du lycée... Si on ne paye pas...
Et elle part dans une plainte lugubre où sont désarroi est totalement exprimé.
- Putain ! c'est pas vrai !
Richard tire une chaise en bout de table et se laisse tomber dessus. il pose ses coudes sur la table et se prend la tête entre les mains. Sa colère est terrible, se sentant totalement impuissant face au maître chanteur, il s'en prend violemment à son épouse et hurle :
- Tu vois où nous mène tes conneries ! dix mille Euros ! on fait comment là ?
- Pardon chéri...
- Il n'y a pas de "chéri" qui tienne ! Tu picoles, tu fais la salope avec des arabes et ça fini par nous coûter dix mille euros ! T'es folle ou quoi ?
- Pardon, répète inlassablement la blonde tout en continuant à pleurer à chaudes larmes.
- T'es vraiment une connasse !
- Pardon, mille pardons...
- Et tu vas faire comment pour payer dix mille euros ? tu vas faire le trottoir peut être ?
- Je suis mal là, n'en rajoutes pas s'il te plaît, je suis trop mal...
- Tu es mal... C'est un peu court, tu étais mal quand tu t'es dragué l'autre beur en boîte ?
- Oh ! Je suis une conne, pardon mon chéri...
- T'es surtout une grosse salope qui se fait faire le cul par n'importe quel arabe qui passe ! Oui !
- Arrêtes, je t'en supplie, Franck ne va pas tarder à rentrer du lycée.
- Donnes moi la cassette, finit par dire Richard en essayant de calmer sa colère.
L'épouse, se voulant obéissante, lui tend l'objet, puis s'écroule sur la table, la tête entre ses bras et recommence à pleurer de plus bel.
- Restes pas à chialer ici, Franck va effectivement rentrer, alors file dans la chambre, je dirai que tu as une grosse migraine.
Béatrice se relève difficilement. En deux jours elle semble avoir prit presque dix ans, et la lettre de ce soir n'est pas faite pour lui plaire. Elle se dirige d'un pas raide vers la chambre, l'esprit préoccupé par ce qui risque d'apparaître à l'écran lorsque son mari décidera de visionner la cassette.
Toute la journée elle n'a fait que penser à cette soirée, à ce qu'elle a fait avec ces quatre monstres, et comment elle en est arrivée là. De plus, elle ne cesse de culpabiliser sur tout le mal qu'elle a fait à son mari, et encore, elle se rend compte que le pire est à venir maintenant.
Richard ramasse l'enveloppe, le billet et la vidéo, sort de la cuisine et va ranger le tout dans son bureau. Et, s'il ne sait pas vraiment à quoi s'attendre, il se doute bien que le visionnage de la vidéo va être une épreuve déchirante pour lui. Néanmoins, étant un homme qui ne fuit pas ses responsabilités, il se fait la promesse de regarder ça en détail dès que son fils sera parti dans sa chambre.
La soirée est lugubre, un repas vite expédié avec le fils, l'absence inhabituelle de la mère, le père maussade qui semble sur une autre planète, bref, rien, mais vraiment rien, de ce qu'on appelle une bonne soirée.
Vers vingt et une heures, comme à son habitude, le jeune Franck va s'isoler dans sa chambre pour travailler. Richard laisse passer quelques minutes, puis se rend dans son bureau pour prendre l'enveloppe et part dans la chambre. Là, assise dans le lit, confortablement calée sur les deux oreillers, Béatrice regarde la télé. Mais son esprit est ailleurs, son esprit vagabonde entre souffrance et volupté, dans les souvenirs douloureux et humiliants de cette tragique nuit, mais aussi dans les émotions, les sensations fortes, géantes, dans le souvenir de ces jouissances répétitives, de ces orgasmes tels qu'elle n'en avait jamais connue auparavant. ce qui n'empêche que, en voyant son époux arriver dans la chambre avec l'enveloppe, ses jolis souvenirs s'envolent et elle reste avec ses peurs.
- Bon... On va admirer tes exploits maintenant...
Et l'homme vient placer la vidéo dans le magnétoscope et va se déshabiller, plus par habitude que par une réelle envie de se coucher d'ailleurs, pour finir par se glisser dans les draps tièdes. Béatrice tremble littéralement de peur, sans savoir exactement ce que contient la cassette, elle se doute bien que son pauvre mari ne va pas l'apprécier, mais alors pas l'apprécier du tout. Elle tente de prendre la main de l'homme, mais celui-ci refuse visiblement le contact chaleureux. En appuyant sur le bouton de la télécommande, et le temps que l'appareil se mette en route, Richard dit encore avec haine :
- Putain... Qu'est ce que tu peux me faire chier avec tes conneries !
Le film commence et commence fort même. Sur l'écran apparaît Béatrice, une jambe maintenue en l'air par un homme, un autre accroupi devant elle qui semble lui faire minette et un troisième qui l'embrasse. Mais aucun des trois ne correspond aux souvenirs que Richard a gardé d'Ahmed, le mec qui draguait outrageusement sa femme en boîte. Le son est assez fort pour que l'on entende distinctement les bruits de succion que fait l'homme accroupi, puis les premières paroles sortent du téléviseur :
- Alors vieille salope, t'aimes ça être dans les mains d'arabes non ?
- Oui...
- On va te prendre comme la vieille chienne que tu es, tu le sais ça, hein ?
- Oui...
- Viens filmer son trou du cul bien ouvert là.
- Comme ça tu aimes bien te faire prendre le cul ma salope ?
- Oui...
- Tu vas voir, on va tous y passer dans ton cul, tu vas te régaler...
Le mari trompé est estomaqué. Il sait sa femme quelque peu volage, voir légère, mais alors là ! Il a du mal à en croire ses propres yeux. De plus, il s'attendait à voir sa femme forcée, contrainte par ses tortionnaires, or pour le moment, il se rend tout de suite compte qu'elle ne subit absolument pas de contrainte, et qu'elle est même totalement participante à l'action. Déjà dégoûté, il lâche d'un ton narquois :
- Ils devaient savoir que tu n'as pas beaucoup de mémoire, ils t'avaient préparé des dialogues pas trop difficiles...
Et après quelques secondes passées à regarder la suite du film, il laisse encore tomber :
- Grosse pute va...
Béatrice recommence à pleurer, mais en silence cette fois. Le film continue par le déplacement du cameraman qui vient faire un gros plan sur l'anus de la femme. Richard ne peut s'empêcher de s'écrier :
- Non mais regarde ! Regarde ça ! Et quand je te traiterai d'enculée, tu ne pourras plus dire que c'est pas vrai !
L'épouse vient d'ouvrir à nouveau les yeux sur les invectives de son mari, ce qu'elle voit d'elle lui fait horreur. Puis elle entend :
- Ah salope, t'as un trou du cul ! c'est un véritable appel au peuple ça ! Tu dois en avoir pris des bites de ce coté là ! Alors salope ! Tu réponds ? Combien de fois t'es tu faite enculer ?
- Je ne sais pas.
Richard est effaré, pourtant, et bien qu'il n'est absolument pas le cœur à rire, il remarque encore :
- Encore heureux que tu n'aies pas donné le chiffre exact !
Le film se poursuit par la mise sur la table de la femme, avec toujours des dialogues d'une richesse incommensurable :
- Tu vas être notre pute... T'as envies d'être notre pute, hein ?
- Oui...
- Moustafa, place là qu'elle puisse nous sucer pendant qu'on va la baiser...
- Vas-y, suce, salope.
Non seulement les images choquent le pauvre mari, mais ce qu'il entend est presque pire, il se demande comment sa femme, toujours si orgueilleuse, a bien pu se laisser humilier de la sorte. Et surtout, comment elle a réussi à mettre sa fierté mal placée de coté et, visiblement, se complaire dans cette attitude.
Plus pour exorciser sa douleur que pour être vraiment odieux avec son épouse, car ce n'est pas sa nature et que si la haine l'envahit au fur et à mesure, il reste encore incapable, pour le moment, de haïr cette femme qui partage sa vie, il dit encore :
- Ils nous donnent la solution ! En bonne pute que tu es, tu vas pouvoir faire quelques passes pour payer les dix mille Euros que réclament ces salopards...
- Oh non ! Pas toi... Arrête s'il te plaît, j'ai déjà si honte !
- Stop ! A ce que je vois sur ce film, tu n'avais pas tellement honte samedi soir de répondre que tu étais une pute et une enculée, si ?
A suivre...
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